Reformation / déformation

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Police se reforme après 25 ans de séparation...
Une séparation voulue par Sting qui avait une incompressible envie de chanter de la daube tout seul. Il joue de la musique classique maintenant, comme Mc Cartney et Costello avant lui. N'importe quoi.
Et une reformation à cause de Sting qui a sans doute besoin de rentrer du cash pour sa prochaine retraite (il a bientôt l'âge...).
Alors quand Philippe m’a demandé si je voulais aller voir Police en concert, j’ai ressenti des sentiments partagés.

Au secours !  La Police revient !

D’abord, je ne tiens pas debout plus d’un quart d’heure.
Et c'est un vrai handicap.
Attendre deux heures que des milliardaires sexagénaires daignent honorer leur public qui a payé plus de cent euros pour écouter les titres de grands pères punk, ça me fatigue d'avance...
Ensuite, je repense à une soirée de décembre 1983 que je passais avec Sandrine, Claire et Véronique à réviser des maths (personne ne rit, j’en avais besoin à l’époque...). Elles se reconnaîtront... Comme aujourd’hui, je ne marchais pas, plâtré à cause, cette fois, d’une entorse à la cheville droite occasionnée par une mauvaise réception lors d'un match de volley-ball (on ne rit pas non plus). On a vite dévié du Théorème de Thales vers nos goûts musicaux du moment. À l'époque, j’avais vraiment envie de voir Police, en tournée en France. Ils étaient au top avec leur dernier album Synchronicity.
Et c’est vrai que je ne les avais jamais vus, et je ne les verrai jamais. La tournée de 1983 serait leur dernière. A cause de Sting et de ses manies espagnoles opératesque (on le saura que des années plus tard, la daube, c’est pas meilleur réchauffée...)
Dix ans plus tard, j'achèterai le CD The Police Live en compensation. A l'écoute, la performance de 1978 est mieux que le concert rêvé de 1983...

Je ressens une plus grande satisfaction d'avoir entendu Joe Strummer sur scène en 1995 chanter London Calling (c'est une de mes chansons préférées, même s'il y a longtemps que Londres ne m'appelle plus, du tout, du tout...). Strummer même sans les Clash, c'était énorme, comme disent les kids.

Alors ce soir, après la prestation d’Iggy and the Stooges sur Canal +, quand j’ai appris qu’ils se produiraient à Paris le 3 juillet prochain, quitte à casser ma tirelire, mon dos et mes talons, pas d'hésitation...

Du punk, du vrai. No compromise !
Les Papy du punk...

I wanna be your dog, the passenger, fun house, gimme danger, search and destroy, 1969, raw power, no fun, etc. Que du bon !
De Police, je garde le souvenir Message in the bottle, Walking on the Moon, So lonely et Bring on the night... Mais les Stooges, respect. Manu a un peu crisé lorsque j’écoutais Fun House vendredi soir, mais bon, c’est dur de vieillir, et il était trempé à cause de la pluie, la pauvre...

Sinon, The Fall continue après trente ans de carrière... L'an dernier, on avait eu droit aux New York Dolls, cette année, les Smashing Pumpkins se reforment, comme Genesis (mais sans Peter Gabriel) Rage Against The Machine, Van Halen (Jump...), Crowded House ou les Eagles, avant Roxy Music (avec Brian Eno ?)... Pour les Beatles, toujours pas de reformation en vue tant que John Lennon sera mort...

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