Vendredi, rendez-vous mensuel avec mon chirurgien. Après une heure d'attente, j'ai enfin pu poser des questions... Il était temps. La fracture de mon talon est officiellement consolidée.
Je devrais pouvoir reprendre l'exercice, si je le peux... Autant dire que c'est de la science-fiction pour moi en ce moment. Le tennis, le football me sont interdits.... Quelle tristesse, ça va vraiment handicaper ma vie... Pour le roller et le snowboard, il ne dit pas non, à condition d'éviter les chutes. Aujourd'hui, je ne vois pas comment je pourrais pratiquer mes activités préférées, sans tomber, surtout que je suis incapable de tenir en équilibre sur mon pied d'appel... Mon kiné m'annonce un délai de rééducation d'au moins trois mois encore... On s'éloigne de l'objectif du ski à Pâques quand même.
Le 2 juillet 2006, j'ai vraiment gagné ma journée.
Pour mon chirurgien, il faut que je fasse mon deuil d'une cheville normale : je ressentirai toujours une gêne. Ma chute du tabouret l'a bien fait rire (jaune...). J'ai demandé ce qui se passerait en cas d'accident et de nouvelle fracture avec les vis qui restent à l'intérieur. Il m'a répondu qu'on aviserait dans cette éventualité, que les risques d'ablation étaient supérieurs.
La chute de mardi soir était plus mortelle que dans les escaliers... Comme quoi...

D'ici un an, je pourrais souffrir d'arthrose post-traumatique due à l'usure du cartilage aux mauvais frottements entre l'astragale et le calcanéum. Le pire n'est jamais certain, mais en raison des douleurs, des craquements, de la raideur.... Le premier appui matinal au réveil n'est pas cool du tout.

Et le pire, cela s'appelle une arthrodèse* qui conduit à poser une vis pour bloquer la cheville pour soulager la douleur. On finit sa vie avec une chaussure de ski au pied gauche... J'ai lu une étude là-dessus, la moitié des patients gagnent « un périmètre de marche de 3000 mètres »... La belle affaire.

L'autre solution, c'est la pose d'une prothèse comme dans l'homme qui valait trois milliards (ça doit coûter cher à la Sécu, d'ailleurs). On remplace l'articulation par deux pièces métalliques. C'est chaud.

Pour éviter que l'arthrose ne survienne, d'après lui : ne pas prendre de poids ! Mon régime actuel va donc dans le bon sens. Il me reste huit kilos à perdre, plus tous mes muscles à récupérer. Encore du travail.

*Chirurgie destinée à effectuer la fusion d’une articulation.

Pour les plus courageux, regardez les photos page suivante.
Éloignez les enfants !