Terminator et Gore contre W.
Rappelons que le plus « grand pollueur de la planète » n'a toujours pas ratifié le protocole de Kyoto : « L'absence des États-Unis signifie que 25 % de l'économie mondiale manque à l'appel. C'est comme remplir un tonneau avec un large trou dans le fond », déclare Al Gore. Pour lui, nous aurions « dix ans maximum pour agir avant qu'il ne soit trop tard. »
Le président Bush continue de s'opposer à toute limitation obligatoire des seuils d'émission de gaz à effet de serre qui « nuirait à l'économie et aux emplois » et privilégie un « plan stratégique » fondé sur l'idée que « l'innovation et les actions volontaires peuvent suffire à réduire les émissions. »
Rare sont désormais les scientifiques qui osent remettre en question l'hypothèse d'un réchauffement global lié à l'effet de serre et aux gaz à effet de serre principalement rejetés par les activités humaines.
Heureusement pour nous, deux Américains au moins (sur trois cents millions ?) se dressent pour faire avancer le sujet et permettre à nos enfants d'hériter d'une meilleure planète.
Le réalisateur américain Davis Guggenheim a mis en images une des conférences données par Gore sur le réchauffement climatique.
Al Gore détaille les implications de ce phénomène : intensification des épisodes météorologiques extrêmes, comme l'ouragan Katrina qui a ravagé la Floride à l'été 2005, montée du niveau des océans en raison de la fonte des calottes polaires et des glaciers.
L'ancien vice-président évoque une possible élévation de six mètres du niveau de la mer. Des simulations informatiques présentent le nouveau visage du littoral chinois ou de la région de Calcutta sous les eaux, Manhattan serait à moitié noyé.
« À l'été 2050, toute la glace de l'Arctique aura peut-être fondu... 279 espèces animales ont déjà commencé à réagir au réchauffement climatique et à se rapprocher des pôles »...
Notez qu'Al Gore doit quand même se trimbaler en grosse voiture américaine qui tête et doit prendre l'avion pour un oui pour un non comme tout homme politique qui se respecte pour aller prêcher la parole autour du Monde...
Après avoir collectionné et popularisé le Hummer, cet énorme 4 x 4 de l'armée américaine ultra glouton en essence (25 litres aux 100 km), le « Governator » Arnold Schwarzenegger, jamais à une contradiction près, vient de promulguer la loi la plus « écolo » des États-Unis.
Avec l'appui d'une majorité d'élus démocrates, l'ex-Monsieur Univers a fait adopter un texte qui impose des limites aux émissions de gaz à effet de serre en Californie (de moins 25 % d'ici à 2020).
L'État américain le plus peuplé devient ainsi le premier à s'engager à respecter le protocole de Kyoto, jamais ratifié par Washington.
L'ex-Terminator envoie bouler l'idéologie conservatrice républicaines qui veut que la réponse à la question du réchauffement climatique se résume souvent à : « Pas la peine de s'inquiéter et pas question d'imposer des normes antipollution aux entreprises... »
Mais ce sont bientôt les élections de mi-mandat et Schwarzy veut sans doute mettre toutes les chances de son côté pour repasser dans un des états le plus progressiste et le plus pollué des Etats-Unis...
Quelques liens :
Le site d'Al Gore
Regarder la bande-annonce (à voir absolument)
Dix conseils d'Al Gore pour épargner (un peu) la planète et conserver encore un peu notre mode de vie (En anglais, mais ça vaut le coup de traduire sachant que nous produisons 360 kg de déchets par personne et par an et que 50 % de nos poubelles sont remplies par des emballages...)