Pâté de campagne
Vous savez pourquoi le pâté se met à puer. Pour ne pas qu'on le mange !
Bon, depuis deux semaines, j'ai cette affiche sous les yeux chaque fois que j'ouvre mes volets, tard le matin. Mais plus que deux jours à tenir...
Depuis mardi, cela fait déjà dix mois que je fais partie de cette France qui se lève tôt, qui ne branle rien de la journée, se couche tard et laisse son argent travailler en bourse à sa place... Tout le profil d'un Sarkosyste tendance Doc Gyneco en quelque sorte, sauf que je ne fume pas.
Depuis plus de quinze ans, j'ai énormément cotisé à la Sécu et à mon assurance complémentaire. Je n'éprouve aucune honte à percevoir le maintien de ressources correspondant consécutif à mon (terrible) accident. De plus, mon assureur continue de prélever sa dime sur mon salaire alors que son risque s'est réalisé... Les professionnels de l'assurance apprécieront...
Toutefois, les charges sociales mensuelles sur ma paye permettraient de faire vivre décemment une famille de quatre personnes...
Les charges sociales, comme les assurances, c'est toujours trop cher, sauf lorsque l'accident survient. Je peux vous dire que maintenant, je sais pourquoi j'ai cotisé... Et je ne souhaite à personne de le découvrir.
En contrepartie, je subventionne plusieurs kinés, médecins, ostéopathes et pharmaciens depuis près d'un an.
Il s'agit là d'un simple phénomène de redistribution sur lequel est basée notre économie. Ces praticiens partent ensuite au Club Méd, roulent en BM et dînent chez Castel. Le système capitaliste y trouve ainsi son compte depuis des décennies.
Tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s'il n'existait pas ces « salauds de pauvres », oisifs et responsables du chômage c'est bien connu, pour noircir le tableau. En plus, ils se déplacent tous en voiture, polluent et provoquent des embouteillages.
Gageons que Sarko leur interdira de rouler, d'autant plus qu'ils ne peuvent payer les amendes pour excès de vitesse.
Si tous les pauvres votaient à gauche comme il devrait le faire, le problème de la politique serait réglé : ce sont les plus nombreux.
Lors du débat de mercredi, j'ai été affligé par la pauvreté des idées de nos deux candidats en matière d'économie. Les p'tits gars, ce n'était pas la peine de faire l'ENA pour accoucher de ça...
En France, du travail, il n'y en a plus dans l'industrie. Ce n'est pas en donnant des subventions pour les heures supplémentaires à des personnes qui n'ont pas d'emploi qu'on va nous sortir de l'ornière. D'autant plus qu'avec les 18 milliers d'euros que touchent nos entreprises chaque année, le chômage perdure et elles préfèrent délocaliser en Chine. Le gouvernement ferait mieux de distribuer tout cet argent à la population. Au moins, il le dépenserait à Carrefour, au bistro, au tiercé et au Loto.
Les seules réserves d'activité dans notre pays se trouvent dans les produits à forte valeur ajoutée, le pinard (ça devrait être obligatoire d'encourager l'agriculture locale...), le tourisme et surtout l'assistance aux personnes âgées. En nous occupant des vieux plutôt que de les laisser crever, nous réglons à la fois la question de l'emploi, de la retraite et du déficit de la sécurité sociale. Et ça, Sarko, pourtant soutenu en majorité par les plus de 50 ans, il n'en parle jamais.
Alors peu importe le candidat qui sera élu (avec le tiers des électeurs comme à chaque élection présidentielle) les mêmes contribuables dont on se moquera et la France qui sera perdante.
Prochainement, je reviendrai sur l'héritage rock 'n roll de l'année 1967 (1968, c'est assez surfait sur ce point précis en fait)