Le rapport (700 pages quand même...) de Nicholas Stern, ancien responsable des études économiques de la Banque Mondiale, publié le 30 octobre annonce que le réchauffement planétaire va coûter 5 500 milliards d’euros à l’économie mondiale si rien n’est fait dans les dix prochaines années.

Sa conclusion est simple : si rien n'est mis en oeuvre pour lutter contre le changement climatique, le monde pourrait être entraîné dans une crise économique de l'ampleur de la Grande Dépression de 1929.

Le coût du réchauffement :

— serait supérieur à celui des deux guerres mondiales cumulées,
— représenterait la totalité des dépenses publicitaires mondiales actuelles.

Au-delà de la récession, 200 millions de personnes deviendraient des réfugiés à cause de la sécheresse et des inondations provoquant la plus grande vague migratoire de l’histoire moderne.

Le prix pour empêcher une telle catastrophe humanitaire, et éviter que la facture ne se multiplie par 20, a été estimé par Sir Nicholas Stern à 1 % du PIB annuel mondial, soit 275 billions d’euros.

Les 6,5 milliards d’habitants de la planète devraient débourser chacun environ 36 790 euros.

Nicholas Stern décrit les conséquences d'un réchauffement planétaire de l'ordre de trois degrés celsius :

— inondations,
— manque d'eau potable,
— pénurie de récoltes,
— centaines de millions de personnes déplacées, incapables de produire ou d'acheter des vivres...
— un sixième de la population mondiale menacée,
— de grandes zones de la planète inhabitables.

« S'il n'est pas endigué, le réchauffement climatique va entraîner un ralentissement très grave de l'économie mondiale ».

Tony Blair (que l'on ne peut pas taxer de menteur...) a estimé que, « même si la Grande-Bretagne cessait aujourd'hui toute pollution, l'économie en terme d'émissions polluantes engendrée serait annulée en moins de deux ans par la croissance chinoise ».

La Terre survivra sans doute à son réchauffement. Ses habitants et l'économie occidentale, c'est moins sûr.

On souhaite bon courage à Sir Stern pour aller expliquer tout ça à W., qui pense toujours que la réduction des émissions de gaz à effet de serre serait dommageable pour la croissance économique américaine, et aux Chinois qui en ont marre de rouler à vélo...