On est foutu, on mange trop

La France compte désormais près de 20 millions d'habitants en « surpoids », dont près de 6 millions d'obèses.
En neuf ans, la population a grossi en moyenne de 2,1 kg, grandi de 0,4 cm, et son ventre s'est arrondi de 3,4 cm en moyenne, selon l'enquête Obepi publiée mardi 19 septembre.
« L'enquête Obepi 2006 chiffre l'effet générationnel », commente le professeur Arnaud Basdevant, spécialiste de la nutrition à l'Hôtel-Dieu (Paris), qui a coordonné l'étude avec le docteur Marie-Aline Charles, épidémiologiste (Inserm).
« Toutes les générations sont touchées, mais on devient obèse de plus en plus tôt, ce qui fait craindre des conséquences plus importantes et plus précoces pour les jeunes générations », explique-t-il.
La fréquence de l'obésité reste inversement proportionnelle aux revenus :
20 % des obèses disposent de revenus inférieurs à 900 euros mensuels.
D'après l'OMS, l'obésité est une pandémie. « Un obèse a dix fois plus de risque d'être traité pour trois facteurs de risques vasculaires (diabète, hypertension, anomalies des graisses du sang...) qu'une personne de poids normal », rappelle le professeur Basdevant.
L'obésité progresse plus vite chez les femmes, une différence relevée essentiellement avant 45 ans.
« On voit de plus en plus de formes majeures d'obésité, les plus dangereuses pour la santé, en particulier chez les jeunes.
Le système de santé doit s'attendre à accueillir de plus en plus d'obésités graves, y compris parmi les plus de 65 ans », avertit le professeur Basdevant.
Selon le docteur Charles, « 
pour la génération née à la fin des années 70, la prévalence de 10 % d'obèses sera atteinte vers l'âge de 30 ans, alors qu'une proportion similaire a été atteinte vers 45 ans pour ceux nés dans les années 50 et vers 70 ans pour ceux nés dans les années 20 ».

Il y aurait 36 % de femmes en surpoids.

Pour les matheux, une femme sur deux serait célibataire à Paris : combien cela fait-il de chances de se taper une grosse ?


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