Le temps passe et ma chute remonte à trois mois. L'occasion de faire un point avec mon chirurgien (qui en a profité pour me torturer un peu). Mon talon consolide sous les coups de cholestérol sous forme de yaourts, reblochon et autre camembert que j'administre à mon organisme quotidiennement. J'ai le droit de poser le pied par terre à condition de soulager mon poids avec mes béquilles.
Sa secrétaire est mon homonyme. Elle a une aussi une fracture du Calcanéum il y a seize ans. Elle souffre encore et elle boite bas... Ça remonte le moral des trucs comme ça.
Devant ces bonnes nouvelles, mon kiné a passé la « surmultipliée » : il ne ménage plus ma cheville. Il tire dessus comme un bourrin.
Je dois gagner 5 kg de pression par semaine sur le talon afin d'arriver à supporter la moitié de mon poids sur mon talon gauche. Je ne vous dirais pas combien je pèse encore, mais je ne suis pas prêt de marcher sans canne...
Le point positif pour moi est de pouvoir m'équilibrer avec un peu d'appui sur la jambe gauche pour soulager mon autre jambe. Elle est naze d'avoir supporté mon poids pendant trois mois.
Problème pratique : impossible d'enfiler une chaussure ! Mon pied est trop enflé puisque je ne marche pas. Mais marcher pieds nus avec cette pluie, pas terrible... Cercle vicieux. Je ne vais quand même pas me balader en tongs UMP comme Doc Gyneco.