Stations de ski, le virage écolo
24/11/2006 09:00 Filed in: Snowboard
On reproche souvent, à juste titre, aux stations de sports d'hiver de dénaturer la montagne. Il suffit de se rendre à Tignes, aux Deux Alpes ou à Serre-Che pour comprendre de quoi je parle...
Pour attirer le chaland, les stations prennent aujourd'hui le virage du développement durable. Les Ménuires commencent à raser les barres d'immeuble chères à Philippe, d'autres stations reconstruisent du « traditionnel » haut de gamme pour opérer un retour aux sources à pour relancer le marché la montagne. Les remontées mécaniques se positionnent comme des acteurs de la protection de l'environnement alors qu'elles sont au coeur du débat sur l'utilisation de la ressource en eau et l'extension des domaines enneigés artificiellement.
À un mois de l'ouverture de la saison 2006, la « récolte » de neige de culture devra être bonne. Le froid et la vraie neige se font encore attendre...
Le point sur la neige artificielle.
Pour attirer le chaland, les stations prennent aujourd'hui le virage du développement durable. Les Ménuires commencent à raser les barres d'immeuble chères à Philippe, d'autres stations reconstruisent du « traditionnel » haut de gamme pour opérer un retour aux sources à pour relancer le marché la montagne. Les remontées mécaniques se positionnent comme des acteurs de la protection de l'environnement alors qu'elles sont au coeur du débat sur l'utilisation de la ressource en eau et l'extension des domaines enneigés artificiellement.
À un mois de l'ouverture de la saison 2006, la « récolte » de neige de culture devra être bonne. Le froid et la vraie neige se font encore attendre...
Le point sur la neige artificielle.
Les professionnels de la neige de culture rappellent que leur consommation d'eau atteint 15 millions de m3 pour 188 stations. 55 % proviennent des réserves d'altitude, 30 % des cours d'eau et 15 % des trop-pleins des réseaux d'eau potable.
Ils comparent ces chiffres aux 25 millions de m3 qui servent au remplissage des piscines privées et aux 108 millions de kWh utilisés pour produire de la neige, soit 0,023 % de la consommation nationale d'électricité. La consommation d'eau correspond à celle d'une ville de 200000 habitants.
Il devient évident, que sans cet apport supplémentaire venu des canons, point de salut pour nombre de stations. Serre-Chevalier est resté ouvert plusieurs saisons uniquement grâce au froid sibérien qui lui permit de fabriquer cette chose blanche et molle extrêmement glissante. Cet hiver, les pistes enneigées artificiellement seront encore étendues. Jusqu'au sommet ?
Pour faire face à l'augmentation de la production de neige, Autrans, dans le Vercors, met en service une réserve de 15 000 m3 alimentée par le réseau d'eau potable. Le Grand Bornand (300 000 m3), Méribel, La Plagne ou l'Alpe-d'Huez comptent deux retenues, les Ménuires en construiront une troisième en 2008.
Ces lacs deviennent plus grands, plus profonds, et n'ont pas vocation à devenir, l'été, des lieux de baignade. Leur impact sur l'environnement et la météorologie locale ne sont pas étudiés a priori.
Et s'il ne neige vraiment pas, ces lacs pourront toujours être utilisés pour faire du ski nautique en altitude. Resteront plus qu'à monter les bateaux en téléphérique...
Ils comparent ces chiffres aux 25 millions de m3 qui servent au remplissage des piscines privées et aux 108 millions de kWh utilisés pour produire de la neige, soit 0,023 % de la consommation nationale d'électricité. La consommation d'eau correspond à celle d'une ville de 200000 habitants.
Il devient évident, que sans cet apport supplémentaire venu des canons, point de salut pour nombre de stations. Serre-Chevalier est resté ouvert plusieurs saisons uniquement grâce au froid sibérien qui lui permit de fabriquer cette chose blanche et molle extrêmement glissante. Cet hiver, les pistes enneigées artificiellement seront encore étendues. Jusqu'au sommet ?
Pour faire face à l'augmentation de la production de neige, Autrans, dans le Vercors, met en service une réserve de 15 000 m3 alimentée par le réseau d'eau potable. Le Grand Bornand (300 000 m3), Méribel, La Plagne ou l'Alpe-d'Huez comptent deux retenues, les Ménuires en construiront une troisième en 2008.
Ces lacs deviennent plus grands, plus profonds, et n'ont pas vocation à devenir, l'été, des lieux de baignade. Leur impact sur l'environnement et la météorologie locale ne sont pas étudiés a priori.
Et s'il ne neige vraiment pas, ces lacs pourront toujours être utilisés pour faire du ski nautique en altitude. Resteront plus qu'à monter les bateaux en téléphérique...
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