Gaffe aux avalanches...
Alors pour ceux qui au ski partent aux sports d'hiver, attention aux avalanches, surtout si vous restez au bar à cause des intempéries...
Quant à moi, ce n'est pas cet hiver que j'userai les piles de mon arva...
Depuis dix jours, je regarde tomber la neige sur les webcams devant mon iMac, en chaussons, incapable de mettre ne serait-ce que des baskets pour sortir de chez moi. Alors enfiler des boots de snowboards, j'oublie... Lorsque je pourrai le faire, l'été pourri aura laissé sa place à l'hiver doux...
Talon aiguille 2
Fonte des glaciers, les images
Les hivers sont plus doux, les chutes de neige moins abondantes ne compensent plus les fontes qui surviennent durant des étés de plus en plus chauds.
En Europe, de 1850 à 1980, les glaciers alpins ont perdu la moitié de leur volume. Entre 1980 et 2000, ils ont encore perdu le quart du peu de glace qu'il leur restait. Dans l'Himalaya, 44 lacs glaciaires se remplissent et risquent de déborder dans les cinq ans.
À la fin du siècle, seuls subsisteraient dans les Alpes les glaciers qui culminent à plus de 4000 mètres.
Une petite animation vidéo pour constater l'étendue des dégâts.
Le Mont Cook (3754 m) Nouvelle-Zélande
Il se jetait dans l'océan à près de dix kilomètres de sa base.
Maintenant, pour nous embêter, il y a toujours des exceptions, le glacier Franz Jospeh en Nouvelle-Zélande, qui avancerait de quatre mètres par jour après un fort recul, le Pie XI au Chili qui gagnerait du terrain, le Kilimandjaro qui retrouve ses neiges cet hiver pour la première fois depuis quinze ans.
Le professeur Lonnie Thomson, de l'Université de l'Ohio, a prédit que les fameuses neiges du Kilimandjaro auraient disparu en 2015 si le réchauffement climatique se poursuivait au même rythme.
Le Kilimandjaro
En cliquant sur la photo, vous pourrez comparer avec les années sans neige.
Aux États-Unis, les glaciers du parc national du Montana fondent depuis un siècle et demi. Ils auront tous disparu en 2030 si les températures continuent de monter.
Sont vraiment plus forts que nous...

En deux jours, voilà qu'une équipe japonaise aurait remplacé, chez une souris, des dents naturelles par des implants créés en laboratoire. Il n'y a qu'eux pour réaliser un tel travail de précision... sans se faire chiquer, en plus. Dans dix ans, ils nous promettent de changer les nôtres par des ratiches de rongeur clonées. On pourra ronger notre frein comme ça...
Aujourd'hui, encore plus fort !
Ils s'amusent à « tailler » des vis dans le squelette humain pour les mettre à la place des vis en titane lors des réductions de fractures... Ça a le mérite d'être résorbable, donc de ne pas demeurer à vie dans le corps, comme celles que j'ai dans le talon.
Un peu comme l'arme du film eXistenz de David Cronenberg en somme...
Pour « fabriquer » cinq vis en les prenant dans les hanches, j'imagine à quel point la sculpture doit faire mal...
Ablation !

Six heures de sommeil, c'est un peu léger.
L'infirmière me demande quand j'ai pris mon dernier repas et si mes poils avaient repoussé depuis la dernière fois... Je lui réponds qu'heureusement... Pas fou, fort de l'expérience du rasage mongol de juillet, je me suis rasé moi-même la jambe avant de me coucher. Un homme avec les jambes rasées, ça ne le fait pas, alors avec une seule...
Vue de ma chambre, l'aube est magnifique, rose et bleue.
Je me douche à la bétadine. Un écriteau signale « d'insister sur l'anus » (pour ceux qui ne parlent pas le latin, l'anus, c'est le trou du cul...). J'insiste lourdement... On ne plaisante pas avec les maladies nosocomiales.
Lavé, j'ai une bonne heure à tuer. J'en profite pour lire un article sur le bouquin de Jacques Chirac écrit par Pierre Péan.
Lorsqu'on vient me chercher pour me conduire au bloc, je réalise que c'est peut-être le dernier truc que j'aurai lu et je trouve ça très con...
Pour la deuxième fois l'infirmière qui doit me poser la perfusion loupe son coup... Pas de bol... Elle s'y reprend à deux fois pour finalement laisser sa collègue finir le travail...
On est brave, mais faut pas abuser. Ça fait quand même super mal à cet endroit de la main. On en avait parlé avec Michel dans la voiture le matin même : lorsqu'elles ne savent pas piquer, c'est pour la vie... Bon courage pour les prochains patients.
9 heures : J'entre au bloc.
Il fait super froid et je suis à moitié à poil... Je comprends pourquoi on m'a demandé si je n'avais pas la crève. En sortant, je l'aurai sûrement...
Je ne reconnais pas le docteur Sade avec son masque (ils en portent tous à cause de leur mauvaise haleine de chacal à 9 heures du mat'). Il annonce à l'anesthésiste en avoir pour une demi-heure. C'est parti pour trente minutes d'anesthésie. Je sens la chaleur envahir mon bras, mon corps.
Puis plus rien. Le trou noir.
10 heures 30 : Je reprends mes esprits en salle de réveil. J'ouvre un oeil. J'ai Watching The Dectectives d'Elvis Costello dans la tête. C'est le dernier morceau que j'ai écouté en arrivant chez moi. Il résonne plein tube dans ma tête.

Il me demande si j'ai mal. Je ne sais pas encore, mais je réponds que oui.
J'ai envie d'avoir ma dose de morphine remboursée par la Sécu, en espérant que ce sera la dernière que je prendrai. J'en réclame une bonne dose supplémentaire un peu plus tard lorsque l'on m'apprend qu'une fois en chambre, je n'aurai plus rien.
Je m'écroule tout le reste de la journée. À deux heures, la perf' fuit. Il me l'enlève. On m'autorise à pisser. J'ai super envie, mais impossible d'uriner.
Je meurs de soif alors je m'enfile tout le pichet d'eau qu'on m'apporte avec mon « repas ».
17 heures : j'ai le droit de sortir après quelques instructions d'usage dont je ne me rappellerai plus deux heures plus tard. Aucune trace de mon chirurgien...
Retour à la maison. Une soupe et au lit.
À cinq heures du matin, la morphine cesse son effet. Et là, c'est horrible. Impossible de bouger un orteil sans hurler. Je m'avale deux antalgiques à 10 heures et pionce jusqu'à 13 heures.
Je rêve que je suis pieds nus dans la neige et qu'on m'a piqué mon Swell et mes bottes de snow dans le télécabine (les oreilles et la queue ?). J'ai bien les boules et ça me réveille.
Je redors toute la journée de samedi.
Dimanche soir, j'ai moins mal, mais je n'arrive pas à marcher. Dur de reprendre les cannes...
Extraction...

Résultat, j'ai bien la trouille.
Je ne sais pas s'il y avait urgence, finalement. J'ai perdu tout équilibre dans la jambe gauche, tous mes muscles, ma condition physique, mon endurance, je souffre le martyre lorsque je reste debout plus d'un quart d'heure.
Ne nous voilons pas la face, je ne surferai pas au printemps 2007... C'est dommage, la neige est arrivée avec les vacances...
Mais bon, j'espère que tout cela servira à quelque chose et que je serai moins sensible à l'humidité, car aujourd'hui, j'ai encore jonglé avec toute cette pluie...
À très bientôt pour des news, si je survis à l'opération, si le chirurgien retrouve sa vis, s'il ne casse pas la tête de la vis dans mon talon, si je me réveille de l'anesthésie générale, si je ne choppe pas une maladie nosocomiale, et si, et si...
Le lièvre et la tortue...
Voilà à quoi s'amusent les journalistes de France 2 avec notre redevance... Un petit test de trajet parisien avec départ simultané du siège de la chaîne de télé jusqu'à Saint-Lazare en vélo, voiture et bus 42...
Une course de neuf kilomètres à effectuer aux heures de pointe à huit heures du mat'...
Le résultat n'est guère surprenant...Lire la suite...
Set parnassien

La mieux équipée est celle du Mont Parnasse, à 180 kilomètres d'Athènes et une dizaine du site archéologique de Delphes.
Une autre idée de Montparnasse (il y a quand même une patinoire à Montparnasse l'hiver...)
La rencontre d'un air humide arrivant de la mer et d'un front froid qui descend de Russie produit de violents orages qui peuvent déposer plus de soixante centimètres de poudreuse sur le Mont Parnassos !
Je fantasmais sur la descente de l'Olympe sur ma Board (plus facile pour moi à descendre qu'y parvenir...) mais il n'y a qu'un seul télésiège et il est réservé à l'Armée grecque... On se demande bien pourquoi !
La station du Mont Parnasse est une petite station familiale, à quinze kilomètres du village d'Arachova. L'altitude culmine à 2300 mètres, le forfait coûte 12 euros... les remontées mécaniques s'appellent Aphrodite, Héraklès ou Hermès et ne connaissent pas les files d'attente...
Par contre, il n'y a que 14 kilomètres de pistes... Alors en moins de 30 minutes, on accède à un territoire vierge qui, dans les Alpes, serait skié (saccagé ?) en moins de deux. Là-bas, il y a peu de freeriders...
Alors, j'ai regardé les webcams, he bien, il y a de la neige ! Toutes les webcams grecques.
Pour ceux qui parlent grec, plus d'informations ici. (la version pour les rosbifs ou ceux qui le parlent)
Un article complet
Agent orange ?

Après analyse d'échantillons dans un laboratoire à Moscou, les autorités russes informent qu'aucun mélange ou rayonnement dangereux n'a été trouvé. Cette neige contenait une poussière mi-argileuse, mi-sableuse, issue d’un terrain salé, dû à une tempête de sable au nord du Kazakhstan (encore un coup de Borat...).
Sous-marin russe ?
Ce genre de phénomène se produit assez souvent dans les Hautes-Alpes qui reçoit chaque les résidus des tempêtes de sable du Sahara, colorant le manteau neigeux (et les voitures) d'une fine couche orangée.
Grande différence, le ciel n'est pas orange et ça ne sent rien...
Accident d'avion ?

Si tôt pris rendez-vous, on n'arrête pas de vous parler des maladies nosocomiales.
Alors cette semaine se tiennent à Paris les premiers États généraux des infections nosocomiales. Les infections nosocomiales touchent un patient hospitalisé sur 20 et sont quand même à l'origine de 4000 décès par an ! Bientôt autant que les morts sur la route...
Hier soir, au JT, j'ai vu un pauvre garçon de 24 ans entré à l'hôpital de Strasbourg pour une brûlure au pied. Il en est ressorti amputé des deux jambes en dessous du genou et sans aucun doigt ! Tout ça à cause d'un staphylocoque doré contracté pendant son hospitalisation ! Ça fait peur... Le matin même, j'avais entendu sur France Info que 90 % des pathologies évitables le seraient si les praticiens se lavaient seulement les mains... À force de donner des antibiotiques aux animaux, faut pas s'étonner que les bactéries leur résistent...
Bref, petite parenthèse.
J'ai rencontré hier le docteur Amour (ça ne s'invente pas...) Il ne s'agit pas d'un sexologue, mais de mon anesthésiste pour ma prochaine opération du talon. Nous sommes aujourd'hui à J — 7...
Il m'a expliqué pourquoi j'avais eu si mal de tête après la première anesthésie. Ce n'est pas à cause de l'élimination du produit, comme je le croyais (je ne suis pas médecin...). Mais parce qu'ils percent la moelle épinière, qu'un peu de liquide s'en échappe et que cela modifie la pression dans le cerveau. Ce qui peut entraîner les symptômes décrits chez 3 % des patients. S'ils s'en étaient aperçu, ils m'auraient fait un patch en me réinjectant du sang dans la moelle pour colmater la fuite. Intéressant... En fait, rétrospectivement, les maux de tête n'étaient pas si terribles que ça...
Il a trouvé « ma tension élevée pour un jeune de mon âge » (sic) et, paradoxalement, dit que « je n'avais plus quinze ans pour me casser le calcanéum... »
L'opération devrait durer un quart d'heure, à condition que le Docteur Sade trouve la vis tout de suite. Je peux lui faire confiance pour trifouiller avec sa Black & Decker... La première fois, il devait mettre 1 h 30 et il m'a gardé au bloc pendant 4 heures. Pas de pronostic. Qu'il prenne son temps et ne casse pas la tête de la vis comme c'est arrivé à un moniteur de Serre-Che.
Ensuite, je devrais quitter l'hôpital sur deux béquilles et les conserver pendant quelque temps. Pour périphraser, Bruno Carette (Les Nuls sketch Biactol) « une fois la vis enlevée, eh bien, il reste un trou... »
Perce-neige
Pas pareil...
Les femmes préfèreraient se priver de rapports sexuels pendant un mois plutôt que de perdre leur vêtement préféré...
Mais pour avoir des rapports sexuels, c'est mieux de d'abord perdre son vêtement préféré, non ?
Allez comprendre... Nous, on donnerait notre chemise pour ça !
Rider avec son iPod

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Responsable, mais pas coupable...
L'essentiel du réchauffement climatique est « très vraisemblablement dû » aux émissions humaines de gaz à effet de serre, avec une probabilité désormais fixée à 90 %. L'homme est responsable de « l'essentiel de l'accroissement observé sur la température moyenne globale depuis le milieu du 20e siècle ».
Les émissions de gaz à effet de serre causeront de graves dérèglements climatiques, avec un réchauffement et une hausse du niveau de la mer « pendant plus d'un millénaire ».
Le niveau des mers devrait s'élever entre 18 et 59 centimètres d'ici à la fin du siècle. Le GIEC invoque une meilleure compréhension des mécanismes d'expansion de l'eau sous l'effet du réchauffement. Il souligne aussi qu'on « ne peut exclure des valeurs plus élevées » du fait de la connaissance imparfaite du processus de fonte des plaques de glace dans l'Antarctique et au Groenland.
Ils donnent une « meilleure estimation » du réchauffement attendu d'ici à la fin du siècle : la température grimperait de + 1,8 à + 4 °C par rapport à la période 1980-1999. Ces valeurs sont des moyennes, et le réchauffement pourrait être plus élevé, allant jusqu'à 6,4 % dans leur scénario le plus « polluant ».
Les experts jugent « très probable que les chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur et les évènements de fortes précipitations continuent de devenir plus fréquents ». Il est « vraisemblable » que les cyclones tropicaux futurs, ainsi que les typhons et ouragans, deviendront plus intenses, avec des vents et des précipitations plus forts.
Quant aux glaciers alpins, seuls ceux qui culminent à plus de 4000 mètres existeront encore à la fin du siècle...
Je n'ai pas fini de transpirer pendant mes vieux jours...

C'est pas bioutiful !
Météorologie, science exacte...
Les prévisions météo à cinq jours sont fausses... Pourtant, les climatologues prétendent simuler l'évolution du climat sur un siècle. Cherchez est l’erreur ?
Fonte des glaces et des sols gelés en profondeur, diminution de la couverture neigeuse, recul des glaciers, dilatation des océans réchauffés : près de 500 scientifiques du monde entier se réunissent cette semaine à Paris pour livrer leur diagnostic sur la « bombe climatique » : le réchauffement planétaire déjà à l'œuvre et, surtout, va s’accélérer dans les années à venir.Lire la suite...